Surveillance de la morphologie sous-marine par télédétection spatiale SPOT : application aux passes du bassin d'Arcachon (France)

Authors

  • Jean-Marie Froidefond Université Bordeaux-1 - Laboratoire EPOC
  • Virginie Lafon GEO-Transfert - Laboratoire EPOC

DOI:

https://doi.org/10.52638/rfpt.2012.80

Abstract

Le long des côtes, les fonds sableux se déplacent au gré des houles et des courants. Or, les sondages sont irréalisables sur les hauts fonds comme dans les passes d'entrée du Bassin d'Arcachon, qui sont particulièrement dangereuses pour la navigation. Une méthode basée sur l'exploitation de scènes satellites à haute résolution spatiale (Spot) a été mise au point dans le but de reconstruire la morphologie des fonds sous-marins à partir de quelques profils de sondage acoustique. Une corrélation est établie entre les profondeurs et les luminances Spot. Ensuite, si le fond a une couleur constante et si la turbidité est homogène sur la surface à cartographier, la relation est appliquée à l'ensemble des pixels Spot. Les profondeurs sont déduites des luminances de la bande XS1 (500-590 nm). La bande moyen infrarouge (XS4) permet de tracer la limite d'immersion dont le niveau est connu d'après les courbes de marée. Cette méthode permet de fournir une carte de la morphologie sous-marine. La précision absolue est de 0,2 à 0,4 m à proximité du niveau d'émersion et de 1 m au-delà. La profondeur maximale atteinte dépend de la turbidité. Sur les Passes du Bassin d'Arcachon, la "visibilité" Spot XS1 est souvent de 5 à 6 m mais elle peut être de 1 m seulement en hiver et dépasser 15 m en été. Cette surveillance est complétée par des cartes montrant les déplacements des bancs et des passes pour aider la navigation et le balisage des chenaux.

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Published

2014-04-22

How to Cite

Froidefond, J.-M., & Lafon, V. (2014). Surveillance de la morphologie sous-marine par télédétection spatiale SPOT : application aux passes du bassin d’Arcachon (France). Revue Française de Photogrammétrie et de Télédétection, (197), 43–51. https://doi.org/10.52638/rfpt.2012.80